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02 Jan

La Réponse à la déclaration haineuse du secrétaire Kerry

Publié par BILLY JACQUES KETA

Déclaration en réponse au discours du Secrétaire d'Etat américain John Kerry.

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Avant d'expliquer pourquoi ce discours a été une grande déception pour des millions d'Israéliens, je tiens à dire qu'Israël est profondément reconnaissant envers les États-Unis d'Amérique, envers les administrations américaines qui se sont succédées, envers le Congrès américain, et envers le peuple américain. Nous sommes reconnaissants pour tout le soutien qu’Israël a reçu des décennies durant. Notre alliance repose sur des valeurs partagées, des intérêts communs, un sens du destin partagé et un partenariat qui a souffert de divergences d'opinions entre nos deux gouvernements sur les meilleurs moyens de promouvoir et faire avancer la paix et la stabilité au Moyen-Orient. Je ne doute pas que notre alliance résistera au profond désaccord que nous avons eu avec l'administration Obama et qu'elle deviendra encore plus forte à l'avenir.

Je dois néanmoins exprimer maintenant ma profonde déception face au discours prononcé aujourd'hui par John KERRY - un discours presque aussi déséquilibré que la résolution anti-israélienne adoptée à l'ONU la semaine dernière. Dans un discours portant prétendument sur la paix entre Israéliens et Palestiniens, le Secrétaire KERRY a salué la campagne incessante de terrorisme menée par les Palestiniens contre l'Etat juif depuis près d'un siècle.

Et il a consacré la plus grande partie de son discours à blâmer Israël pour l'absence d'un processus de paix, en condamnant avec ferveur une politique visant à permettre aux juifs de vivre dans leur patrie historique et dans leur capitale éternelle, Jérusalem.

Des centaines d'attentats-suicide, des milliers, des dizaines de milliers de roquettes, des millions d'Israéliens dans des abris anti-bombes ne sont pas juste des mots jetés dans un discours, ce sont les réalités que le peuple d'Israël a dû endurer à cause de politiques erronées, des politiques qui à l'époque ont gagné les tonnerres d'applaudissements du monde. Je ne recherche pas les applaudissements, je recherche la sécurité, la paix, la prospérité et la pérennisation de l'État juif. Le peuple juif a cherché une place sous le soleil pendant plus de 3000 ans, alors ce ne sont pas des politiques erronées qui ont causé de très grands dommages, qui le feront vaciller.

Les Israéliens n'ont pas de leçons à recevoir sur l'importance de la paix par des dirigeants étrangers. La main d'Israël a été tendue pour faire la paix avec ses voisins dès le premier jour, dès le tout premier jour. Nous avons prié pour la paix, nous avons travaillé pour elle tous les jours durant. Et des milliers de familles israéliennes ont fait le sacrifice ultime pour défendre notre pays et faire avancer la paix.

Ma famille y compris. Et il y en a beaucoup, beaucoup d'autres.

Personne ne veut la paix plus que le peuple d'Israël. Israël reste déterminé à résoudre les différends qui subsistent entre les Palestiniens et nous par des négociations directes. C'est ainsi que nous avons fait la paix avec l'Egypte, c'est ainsi que nous avons fait la paix avec la Jordanie, et c'est la seule façon de faire la paix avec les Palestiniens. Cela a toujours été la politique d'Israël. Et cela a toujours été la politique des Etats-Unis.

Voici ce que le président Obama a lui-même déclaré à l'ONU en 2011. Il a dit: “ La paix est un travail difficile. La paix ne viendra pas par des déclarations et des résolutions au sein des Nations Unies. Si cela était aussi facile, cela aurait déjà été accompli auparavant.”

C'est ce que le président Obama a déclaré à l’époque, et il avait raison. Et jusqu'à la semaine dernière cela avait été répété à maintes et maintes reprises, comme « ligne » de la politique américaine. Le secrétaire d’Etat américain Kerry avait dit que les Etats-Unis ne pouvaient pas voter contre leur propre politique. Mais c'est exactement ce qu'il a fait à l'ONU, et c'est pourquoi Israël s'est opposé à la résolution du Conseil de sécurité de la semaine dernière, parce qu'elle appelle effectivement le Mur occidental de Jérusalem [le Mur des lamentations] : «territoire palestinien occupé», parce qu'elle encourage les boycotts et les sanctions à l’encontre d’Israël. Parce que cela reflète un changement radical de la politique des États-Unis à l'égard des Palestiniens sur les questions relatives au statut définitif - les questions dont nous avons toujours convenu, entre les États-Unis et Israël, qu’elles devaient être négociées directement, en face à face et sans conditions préalables.

Ce changement s'est produit en dépit du fait que les Palestiniens se sont éloignés des propositions de paix à maintes et maintes reprises ; en dépit de leur refus de négocier la paix pendant les huit dernières années ; et en dépit du fait que l'Autorité palestinienne inculque une culture de haine à l’encontre d’Israël à toute une génération de jeunes Palestiniens.

Israël attend avec intérêt de travailler avec le président élu D. TRUMP et avec le Congrès américain, à la fois avec les démocrates et les républicains, pour atténuer les dommages que cette résolution a fait et finalement, pour la révoquer.

Israël espère que l'administration Obama sortante empêchera tout dommage supplémentaire fait à l’encontre d’Israël au sein de l'ONU dans ses derniers jours. J'aimerais être réconforté par la promesse que les États-Unis disent qu’ils n'engendreront pas de nouvelles résolutions à l'ONU. C'est ce qu'ils avaient dit au sujet de la résolution précédente. Nous savons incontestablement que ce sont les États-Unis qui ont organisé, promu et présenté cette résolution devant le Conseil de sécurité des Nations Unies. Nous allons partager ces informations avec l'administration entrante. Certaines sont sensibles, tout est vrai. Vous en avez vu une partie dans le protocole publié par un journal égyptien. Mais il y a beaucoup plus: il s’agit seulement de la pointe de l'iceberg.

Ils disent ne pas avoir proposé cette résolution. Et ils pourraient prononcer le discours de John KERRY en reprenant ses six points. Cela pourrait être soulevé au cours de la conférence internationale française qui aura lieu dans quelques jours puis proposé à l'ONU. Ainsi ce sera la France qui l'amènera, ou la Suède – qui n’est pas un ami réputé d'Israël - pourrait l'amener. Et les États-Unis pourraient dire, eh bien, nous ne pouvons pas voter contre notre propre politique, comme nous vous l’avions annoncé.

Je pense que les États-Unis, s’ils sont fidèles à leur parole, ou du moins s’ils sont fidèles à leur parole à partir de maintenant, devraient dire qu’ils n'accepteront aucune résolution, aucune autre résolution du Conseil de sécurité portant sur Israël. Non pas qu’ils proposeront ou ne proposerons pas, mais qu’ils n’en autoriseront aucune, et qu’il faut arrêter ce jeu de charades.
Je pense que les décisions qui sont vitales pour les intérêts d'Israël et l'avenir de ses enfants, ne seront pas prises au travers de discours faits à Washington, de votes au sein des Nations Unies, ou de conférences organisées à Paris. Elles seront prises par le seul gouvernement israélien autour de la table des négociations, et seront prises uniquement au nom du seul État juif - une nation souveraine qui demeure le maître de son propre destin.

Et une dernière pensée - je connais personnellement la douleur, la perte et la souffrance de la guerre. C'est pourquoi je suis tellement engagé pour la paix. Parce que pour quiconque en a fait l'expérience, comme moi, la guerre et la terreur sont épouvantables. Je veux que les jeunes enfants palestiniens soient éduqués comme nos enfants, en faveur de la paix. Mais ils ne sont pas éduqués dans les valeurs de la paix. L'Autorité palestinienne les forme à cultiver des terroristes et à tuer des Israéliens.

Ma vision est que les Israéliens et les Palestiniens ont tous deux un devenir de reconnaissance mutuelle, de dignité, de respect mutuel, et de coexistence. Mais l'Autorité palestinienne leur dit qu'ils n'accepteront jamais, et ne devraient jamais accepter l'existence d'un Etat juif.

Alors, je vous le demande, comment pouvez-vous faire la paix avec quelqu'un qui rejette votre existence même?
Voyez-vous, ce conflit ne concerne pas les maisons, ni les communautés en Cisjordanie, en Judée-Samarie, dans le district de Gaza ou d’ailleurs. Ce conflit est et a toujours été sur le droit même d'Israël d'exister. C'est pourquoi mes centaines d'appels à m'entretenir avec le président Abbas pour les pourparlers de paix sont restés sans réponse. C'est pourquoi mon invitation à venir à la Knesset n’a jamais reçu de réponse. C'est pourquoi le gouvernement palestinien continue de rémunérer et de verser un salaire mensuel à quiconque assassine des Israéliens.

Le refus persistant des Palestiniens de reconnaître un Etat juif reste le cœur du conflit et son arrêt est la clé de la paix.

Le rejet palestinien d'Israël et son soutien au terrorisme sont ce sur quoi les nations du monde devraient se concentrer si elles souhaitent vraiment faire avancer la paix, et je ne peux qu'exprimer mon regret et dire que c'est une honte que le secrétaire d'État américain KERRY ne perçoive pas cette simple vérité.

Je vous remercie.

La Réponse à la déclaration haineuse du secrétaire Kerry
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